Les premiers semis!

Moment historique à la ferme: on a fait nos premiers semis!

Le bonheur de sentir le terreau mouillé (et surtout de s'y plonger les mains!), de manipuler les petites semences et de les recouvrir gentiment de terre, de lumière, d'eau et de chaleur. Mais surtout, la joie de visualiser la verdure qui en émergera. On avait l'impression de ramener le printemps à nous, malgré la neige épaisse qui recouvre encore nos terres.

Une partie  du champ où l'on cultivera les légumes

C'est drôle aussi d'imaginer ce que 4000 semences de poireau deviendront. Aujourd'hui, elles ne prennent pas trop de place, à peine 4 plateaux sur 8 pieds carrés. Dans quelques mois, ces mêmes poireaux occuperont près de mille pieds carrés dans notre "grand jardin" (ou "petit champ", à vous de choisir!) et totaliseront une récolte escomptée d'environ 200 kilos. Tout cela à partir de 10 g de semences! Ce qui est encore plus fou, c'est que les tonnes et les tonnes de légumes que nous produirons cet été tiennent en ce moment même dans 2 minuscules boîtes de sachets de semences! Une belle magie quand même! 

Vous ai-je déjà mentionné à quel point les plantes me fascinent (ainsi que la vie en général)? Si vous ne le saviez pas, vous pouvez maintenant le constater!

J'ajoute quelques photos de notre installation pour les semis. Parce que ces ptits bébés là aussi, il faut leur faire une belle chambre bien aménagée (la couleur des murs n'a pas d'importance... les plantes sont pour la plupart hermaphrodites alors bleu ou rose, on s'en fout!).

Les tablettes avec néons, au fond de notre (feu) salon

Une lampe au sodium de 1000W (!) spécialement conçue pour la croissance des plantes (souvent vendue pour des cultures plus "lucratives", comme nous disait le vendeur de le petite boutique un peu louche!). Elle n'est pas encore branchée sur cette photo là, mais, une fois allumée, on se croyait réellement en plein jour d'été dans la maison! Elle nous sera utile quand les plantes n'auront plus de place dans les tablettes. Et comme notre serre n'est pas encore montée, les plantes resteront dans la maison jusqu'au mois d'avril (un gros deux mois de colocation!).  

Simon en train de "gosser" sur le ballast pour la lampe au sodium. Ça été tout un défi électrique quand même d'organiser toutes ces lampes dans le salon, surtout que l'électricité d'une maison vieille de 150 ans, c'est pas toujours évident à comprendre!

L'origine d'un nom

Pourquoi "Belle Roche"?

Parce qu'on a une super roche précieuse et qu'on la surnomme même Gertrude? Alors là, non, vous n'y êtes pas!

Parce que notre terre regorge de cailloux et qu'on ne peut l'ignorer? C'est vrai, il y a beaucoup de roches dans notre champ, à certains endroits tellements grosses qu'on ne peut y passer la machinerie! La terre n'en demeure pas moins propice à la culture de nos légumes. On va juste s'armer d'un peu de patience et apprendre à aimer les travaux de dérochage. Peut-être qu'on pourrait en faire un jeu? Celui qui lance la roche le plus loin gagne une carotte! Celui qui récolte le plus gros tas de roches a congé de désherbage! Ah ouais, j'ai déjà hâte! 

Parce que c'est la terre familiale Rochon? Bien vu. Ça fait tellement longtemps que la famille est installée là que la route porte leur nom (montée Rochon). Cinq générations qui y vivent et cultivent la terre. D'abord en production laitière, puis en production bovine, nous serons les premiers à y cultiver des légumes. Un hommage, donc, à ces ancêtres Rochon.

Parce que Bélanger et Rochon font Belle Roche? Eh oui, surtout! C'était trop facile!

On peut quand même élaborer sur le concept. La belle roche, la roche-mère, la planète terre, le sol, la base de l'agriculture. Sans cette base, rien n'est possible. Il faut donc en prendre le plus grand soin. La travailler avec attention, la nourrir, la laisser s'exprimer, dans toute sa diversité. C'est le noble défi que nous nous lançons!

Une ferme est née...

Ça y est, la Ferme Belle Roche est née.

Le sol a été travaillé à l'été 2011, un engrais vert d'avoine semé puis partiellement enfoui à l'automne.
Le terrain pour la serre-tunnel a été préparé, égalisé, et la structure sera montée une fois que la neige cèdera sa place.
L'ail a été planté à l'automne. Elle dort encore sous la neige, probablement impatiente de se pointer le bout du nez à l'arrivée des chaleurs printanières.
Les semences de légumes ont été soigneusement sélectionnées et commandées. Les chanceux poireux et oignons auront même le privilège très bientôt de se coucher sur le terreau et de se faire dorer la couenne sous les lampes spécialement installées pour eux.

Printemps: nous sommes prêts!!! (pour ne pas dire impatients!)

Parce que même si le projet de ferme se concrétise, ce n'est que lorsque nous croquerons dans nos premiers légumes que le rêve deviendra bel et bien réalité!